La première énergie verte du monde est sous la menace du changement climatique que nous connaissons actuellement.
En 2020, les grands barrages hydroélectriques ont produit près d’un sixième de la production mondiale. Ils ont, en définitif, produit plus que toutes les autres énergies renouvelables réunies.
Comme l’a mentionné l’Agence Internationale de l’énergie, l’hydroélectricité joue désormais un “rôle clé” dans la transition énergétique. En effet, ce “rôle clé” s’expliquerait par les quantités importantes d’électricité produites, mais aussi par l’infime teneur en carbone que l’hydroélectricité générerait. Autre raison liée à sa flexibilité et à sa capacité à être stockée sans problème.
Sauf qu’aujourd’hui, cette énergie primordiale pour la transition énergétique se voit menacer par le phénomène de la sécheresse, causé lui-même par le dérèglement climatique. Selon la très connue agence Reuters, de nombreuses pénuries ont provoqué une chute chaotique du niveau des eaux dans les barrages. En ce mois d’août 2021, la centrale d’hydroélectricité Edward Hyatt, basée sur le lac d’Oroville dans l’Etat de Californie a été contrainte de cesser son activité pour la première fois depuis 1967.
De son côté, la centrale du barrage Hoover, à la frontière entre les États du Nevada et de l’Arizona, n’a malheureusement tourné qu’à 25 % de sa capacité totale au mois de juillet dernier. Du côté du Brésil, pays où l’hydroélectricité est évaluée à plus de 50 % de la production d’électricité sur le plan national, les sécheresses ont provoqué un niveau d’eau extrêmement bas dans les barrages jamais vu depuis près de 80 ans (ministère de l’Énergie). En Asie et plus précisément en Chine, la sécheresse a amené une importante pénurie d’énergie, la pire depuis 2011, condamnant bon nombre d’usines à fermer leurs portes.
En résumé, ces sécheresses se propagent au niveau mondial, affectant de manière irrémédiable les centrales hydroélectriques.
Ce phénomène mondial de sécheresse ne semble pas être le seul souci pour l’hydroélectricité. En effet, les inondations aussi sont en cause. Au Malawi, elles ainsi que les nombreux débris entraînés par celles-ci ont provoqué la fermeture de deux centrales.
L’hydroélectricité a tellement de succès que les gouvernements construisent toujours plus de barrages. Le souci est que ces projets de grande envergure génèrent des risques en un même point et donc rendent les barrages plus fragiles face aux aléas liés au changement climatique.
Du côté de l’Afrique de l’Est, la production d‘hydroélectricité est de plus en plus concentrée dans les bassins du Zambèze et du Nil. Malheureusement, la région est la cible de nombreuses vagues de précipitations, selon une étude mentionnée dans un article Nature Energy. Si l’on revient à la Chine, le pays vient de mettre en place la 2ème centrale hydroélectrique mondiale sur le fleuve Yangtsé. De nombreux projets à des milliards d’euros dont la profitabilité risque d’être sérieusement touchée.
Source : Reuters, TheBulletin, CNN
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